#1 Qu'est-ce que la CSRD ? La CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) est une nouvelle réglementation européenne qui oblige les entreprises à communiquer sur leurs efforts pour protéger l’environnement et promouvoir le bien-être social. C’est une sorte de règle que tous les pays de l’Union européenne doivent suivre, et s’applique à un plus grand nombre d’entreprises que son prédécesseur, la NFRD (Non-Financial Reporting Directive). En d’autres termes, c’est un rapport extra financier pour mesurer l’impact environnemental et sociétal d’une entreprise européenne. #2 Pourquoi la CSRD a-t-elle été créée ? L’objectif est de renforcer le reporting des activités et d’inclure un plus grand nombre d’entreprises, y compris les petites et moyennes entreprises (PME) cotées en bourse. Elles devront donc rendre public leurs impacts sociaux et environnementaux. #3 Quand et comment la CSRD sera-t-elle mise en œuvre ? La mise en œuvre de la CSRD se fera étapes par étapes. Les grandes entreprises devront commencer à se conformer dès le 1er janvier 2024, tandis que les PME cotées suivront en 2026. Chaque type d’entreprise aura donc des délais différents pour se conformer. Il est crucial que les entreprises commencent dès maintenant à se préparer, en mettant en place des systèmes pour collecter les données nécessaires et s’assurer qu’elles peuvent être vérifiées de manière indépendante. Agir tôt est essentiel pour éviter les surprises de dernière minute. #4 L’indice de double matérialité : la grande nouveauté de la norme CSRD La double matérialité est une approche qui aide les entreprises à identifier ce qui est vraiment important pour elles, à la fois pour leur performance économique et pour leur impact sur le monde. En d’autre termes, c’est regarder à la fois comment les problèmes du monde affectent l’entreprise et comment l’entreprise affecte le monde. Elle se divise en deux parties : Double matérialité – CSRD La Matérialité financière Cette partie se concentre sur la façon dont les enjeux environnementaux et sociaux affectent votre entreprise. Par exemple, comment le changement climatique ou les nouvelles régulations peuvent influencer vos profits ou votre stabilité. La Matérialité d’impact Ici, on s’intéresse à l’impact de l’entreprise sur le monde extérieur. Comment vos activités affectent-elles l’environnement ou la société ? Par exemple, est-ce que vos opérations polluent l’eau ou créent-elles des emplois ? #5 Les étapes de l’analyse de double matérialité Les étapes d’analyse Identifier vos enjeux de durabilité et objectifs Vous devez d’abord identifier les enjeux de durabilité pertinents pour la matérialité financière et la matérialité d’impact. Affiner la liste des enjeux spécifiques Les normes ESRS (European Sustainability Reporting Standards) fournissent une liste générale des enjeux de durabilité, mais elle doit s’adapter à votre secteur d’activité. Vous pouvez également rechercher des études de cas sur les pratiques ESG (environnementales, sociales et de gouvernance) ou étudier les analyses de matérialité de vos concurrents. Identifier des acteurs internes et collecter vos données Pensez à repérer et identifier assez rapidement les personnes clés qui seront impliquées tout au long du process. En parallèle, rassemblez toutes les données disponibles nécessaires pour évaluer la double matérialité. Pour retrouver les données en question : cliquez ici Création d’un modèle d’évaluation À ce stade, l’entreprise doit créer un fichier numérique, type Excel, pour évaluer les enjeux de durabilité identifiés. Ce fichier permettra de noter et de classer chaque enjeu en fonction de son importance pour la double matérialité. Les recommandations de l’EFRAG (European Financial Reporting Advisory Group) peuvent être utilisées pour guider cette évaluation, notamment avec des grilles de notation pour simplifier le processus. Pour en voir plus, cliquez ici. Découvrez le forfait le plus adapté à votre besoin Sans engagement par défaut et sans installation. Essayer gratuitement #6 Étape 2 : Engagement des parties prenantes L’engagement des parties prenantes est une étape clé dans l’analyse de la double matérialité. Elle se divise en quatre sous-étapes essentielles : La cartographie des parties prenantes La première étape consiste à identifier toutes vos parties prenantes. Elles se répartissent en deux catégories : Les parties prenantes affectées : Ce sont celles qui peuvent être directement ou indirectement impactées par les activités de l’entreprise ou de sa chaîne de valeur. Par exemple, les employés, les clients, les fournisseurs, et les communautés locales. Les utilisateurs de l’information : Il s’agit des parties intéressées par les rapports de durabilité de l’entreprise, comme les investisseurs, les régulateurs, les pouvoirs publics, et les partenaires commerciaux. Définir vos thèmes et comment consulter vos parties prenantes Ensuite, vous devrez valider les thèmes à aborder avec vos parties prenantes.Ces thèmes sont basés sur les enjeux de durabilité identifiés lors de l’analyse interne. L’entreprise doit également choisir les outils de consultation appropriés, comme les entretiens, les questionnaires en ligne, ou les ateliers, afin de recueillir des informations de manière structurée et efficace. Analyser les résultats de la consultation Après avoir recueilli les retours des parties prenantes, il faudra analyser ces données pour en récolter les points clés.L’objectif est de comprendre quelles sont les préoccupations prioritaires des parties prenantes et comment celles-ci se rapportent aux enjeux de durabilité identifiés lors de l’analyse interne. Cette analyse permet de consolider les informations et de rédiger un rapport de consultation qui servira de base pour les étapes suivantes de l’analyse de la double matérialité. #7 Étape 3 : Création de la matrice de double matérialité et rendu du rapport Pour cette dernière étape, l’objectif est de regrouper et ajuster toutes les informations recueillies pour créer la matrice de double matérialité. Vous devrez donc prendre les résultats de l’analyse interne et de les combiner avec les retours obtenus de vos parties prenantes. En intégrant ces deux sources, vous pourrez élaborer une matrice finale qui reflète le plus précisément possible vos enjeux de durabilité pertinents. Une fois cette matrice achevée, elle doit être validée par les dirigeants de l’entreprise avant d’être intégrée dans le rapport de durabilité. Bon à savoir : Les données rapportées devront être vérifiées par des auditeurs indépendants, garantissant ainsi leur fiabilité et leur crédibilité. Ces « auditeurs » sont en réalité un commissaire aux comptes ou une société d’audit. Voici un exemple de matrice de double matérialité, publié par l’ARPP #8 Avec Izaac, mesurez votre impact environnemental Au-delà de ses aspects réglementaires, la CSRD est avant tout une invitation pour les entreprises à repenser leur rôle dans le monde. Plutôt que de considérer cette directive comme une contrainte, il est possible de la voir comme une opportunité pour mieux comprendre et améliorer l’impact que l’on a sur notre environnement et sur la société. C’est ici qu’Izaac rentre en jeu. En analysant vos données de consommations, vous faites un premier pas vers la réduction de votre empreinte carbone. Pour toute entreprise, il y a du travail à faire pour se préparer et se conformer aux nouvelles exigences. Mais c’est aussi l’occasion de montrer que l’on peut être une entreprise responsable, qui pense à l’avenir et à l’impact qu’elle laisse derrière elle. Prendre ces sujets à bras-le-corps, c’est se donner les moyens d’agir concrètement pour un avenir plus juste et plus durable.